L’incertitude devient un facteur essentiel dont l’entreprise doit tenir compte pour définir sa stratégie. Après la crise financière de 2008, la crise sanitaire démontre qu’il est bien difficile de prévoir de quoi demain sera fait. Bien malin est celui qui est capable de tracer le paysage économique des mois à venir. D’ailleurs, les économistes se montrent aussi discrets que le virus est présent.
Gérer l’incertitude conduit à se poser les bonnes questions sur son activité, sur la possibilité de cibler de nouveaux marchés, de se réorienter pour sortir de la dépendance à un secteur profondément touché par la crise. À cet égard, l’exercice de prospective proposé par la FIM et Cap'Industrie prend toute son utilité. Il nous éclaire sur des tendances, sur des signaux faibles annonciateurs de changements sur nos marchés, voire de bouleversement de nos modèles.
Gérer l’incertitude, c’est aussi gagner en agilité, pour affronter des situations que personne n’avait imaginé. Cela veut dire savoir se remettre en cause, une qualité intrinsèque à tout chef d’entreprise, mais qui prend davantage de valeur aujourd’hui. Cette capacité à prendre des virages, à se réinventer peut s’appuyer aussi sur une organisation et sur la technologie. La transformation digitale de l’industrie rend nos industries plus agiles, en leur donnant des outils qui permettent d’appréhender plus rapidement les imprévus de l’environnement et d’y faire face. Grâce au numérique, certaines entreprises confrontées à l’effondrement de leur marché ont pu se réorienter rapidement pour mieux rebondir.
Nous ne pouvons que souhaiter aux industriels de résister à la crise et de redémarrer quand la situation s'éclaircira. Si chacun doit trouver les ressorts de son rebond, l’action collective est également importante, ne serait-ce que parce qu’elle nous permet de partager nos expériences. C’est aussi cela l’intérêt de nos journées Prospective Industries.
Bonne lecture.
Prospective - Tome 12